Some extracts:
« Le capitalisme ultralibéral nous avait présenté un système qui allait créer la richesse, la croissance, l'emploi et allait conduire Maurice vers le prochain palier de son développement. Or, ce sont les non-dits de ce système au moment de sa présentation qui sont à l’avant aujourd'hui:la cherté de la vie, L’inaccessibilité au logement, l'accaparement et la défiguration du paysage.Je vous done un baromètre tout simple et vérifiable. C'était la période des vacances en Europe, et beaucoup de Mauriciens qui y vivent étaient de passage à Maurice récemment Quel est leur constat? La vie est chère, même pour eux! Maintenant pour le Mauricien payé en roupies par un capitaliste qui ne cherche quầ maximiser ses profits, dans un contexte d'échec gouvernemental à maintenir l'équilibre, la situation est extrême. La façade, ce sont de grands chantiers, des immeubles en construction, mais la population n'en tire aucun bénéfice à l'exception d'une poignée et d'expatriés. J'ai commencé à parler de la gentrification en 2017. …. »
« Oui. Nous avons un endroit magique, un paradis sur terre. Ce paradis, sous système colonial esclavagiste ou engagiste qui avait besoin de main-d'oeuvre a toléré une certaine population qui produisait du sucre pour l'enrichissement de l'empire. Maintenant que le sucre n'est plus I'industrie phare du pays et qui ne rapporte plus autant, les descendants de coolies et d'esclaves « inn vinn anplis ». Nous ne sommes plus dans ce plan de l'élite économique et des possédants terriens. Leur plan à présent est de faire fructifier les terres à travers la vente de projets immobiliers qui défigurent l'authenticité de ce paradis, qui ne respectent pas la nature, tel que nos aînés ľ'ont respectée et qui vont engendrer de graves dégâts écologiques et économiques sur ces descendants d'esclaves et de coolies. »
« …..il faut d'abord décoloniser notre esprit. La décolonisation ne se resume pas à l'indépendance, la prise du pouvoir, etc. Nous devons réfléchir a notre statut de Mauricien, avec un grand M. C’est quoi être Mauricien? C'est quoi une société ? A partir du moment qu’on intériorise le fait que la collusion gouvernement-secteur privé a toujours servi le secteur prive au détriment de l'intérệt public, c’est un bon début. Les élections ont presque toujours été bipolaires. Le secteur privė a toujours misé sur les deux blocs en même temps en les finançant. Finalement, ils ont toujours gagné. Ça au moins, je crois que la population I'a compris. »